En préliminaire, il est bon de préciser que la nutrition, en tant que domaine scientifique, est relativement jeune (pas plus de cent ans) et qu'en ce qui concerne ce type d'alimentation, les informations les plus erronées circulent, relayées par des journalistes ayant pris leurs informations (c'est malgré tout à leur honneur) auprès de "professionnels" de la santé qui, et c'est bien là où le bât blesse, n'ont reçu aucune éducation à ce sujet :
- soit parce que la nutrition était quasiment inexistante de leur cursus universitaire (médecins, par exemple : voir le témoignage du Dr David Servan-Schreiber dans son livre "Anti-cancer", qui a dû attendre d'être lui-même gravement malade pour découvrir, à travers la médecine traditionnelle tibétaine, l'importance de l'alimentation sur la santé) et qu'ensuite, pris par leur activité (tout dévoués qu'ils sont pour la plupart à leurs patients), il leur est matériellement impossible de trouver du temps pour rechercher les informations de ce domaine spécifique et les étudier,
- soit parce que la diététique officielle n'a pas encore incorporé de telles notions dans ses tablettes (Voir "The China study" du Dr T. Colin Campbell)...
...sans oublier les divers intérêts et liens qui peuvent rattacher l'industrie pharmaceutique ou chimique à nombre de praticiens.
N'ayant rien appris de positif sur le sujet, ces professionnels ignorent tout simplement les recherches et dernières découvertes (mais aussi les plus anciennes) faites dans ce domaine par des individus ou groupes dévoués à ce secteur depuis des décennies (Voir ci-dessous le témoignage du Dr Bisci).
Si, lors de vos diverses visites médicales, un praticien vous a posé des questions sur votre mode alimentaire (hormis bien sûr les cas de problèmes digestifs divers ou de gastro-entérite... ), vous avez beaucoup de chance : soyez-lui fidèle ! Même si les informations qu'ils vous donne ne sont pas tout à fait correctes ou sont insuffisantes, il y a de fortes chances pour qu'il se montre ouvert à vos recherches et interrogations.
Avant de poursuivre, je ne pourrais que vous conseiller chaleureusement de lire avec attention l'avis d'un professionnel de la santé, spécialiste de ce mode alimentaire depuis plus de 40 ans, ses conseils sont PRÉCIEUX si vous envisagez de changer d'alimentation.
Lire cet entretien avec le Dr Bisci qui a été traduit ici et ici.
Voir ici tous les liens vers les personnes, produits ou autres
mentionnés au cours de cet enregistrement.
Je voudrais faire part de ma stupéfaction après avoir consulté quelques forums de discussion sur le Web, ayant pour thème le crudivorisme (terme qui, employé seul, signifie la consommation incluse de produits et sous-produits animaux) : le pire et le meilleur s'y côtoient !!!
Trop de personnes (souvent bien jeunes) changent de régime alimentaire pour des raisons strictement émotionnelles (souci des animaux, et c'est profondément louable, souci de ne pas dégrader notre Terre et j'applaudis, souci de maigrir, et je souris), sans avoir aucune connaissance nutritionnelle, n'avoir fait aucune recherche ou investigation sérieuse, n'ayant jamais appris à travers des études faites par des personnes fiables ayant une longue expérience... et se retrouvent sur les forums lançant des appels au secours parce qu'elles se sentent très mal, ce à quoi de tout aussi inexpérimentés visiteurs leur donnent des conseils... à courte vue.
C'est très regrettable et j'espère que la France, très en retard dans ce domaine, s'éduquera au plus vite pour éviter ces écueils qui peuvent avoir de graves conséquences. Accusons l'ignorance des individus mais pas la qualité d'un mode alimentaire, n'oublions jamais que chacun est unique, que ce qui est bon pour le voisin n'est pas nécessairement bon pour soi (dans le même mode alimentaire, il y a des choix d'aliments à faire), et qu'il faut réapprendre à écouter son corps et à connaître ses besoins véritables, pas ses envies (trop souvent amalgamés !).
On peut être végétalien crudivore, ne prendre aucun supplément alimentaire* (si ce n'est, pour certains après dépistage de son manque, d'une supplémentation en B12 "naturelle") et n'avoir aucune carence, pas davantage les enfants que les adultes. Mais il ne faut pas manger tout et n'importe quoi sous prétexte que ça n'est ni un produit, ni un sous-produit animal !!
Bien des végétariens et végétaliens (majoritairement "cuits" mais parfois aussi "crus") sont anémiés, ont des problèmes dentaires et des carences, tout simplement parce que leur alimentation est déséquilibrée : la plupart du temps : beaucoup trop de graisses (végétales ou animales ce sont tout de même des graisses dont la proportion ne devrait jamais excéder 10 % du volume quotidien de la nourriture ingérée, le moins étant le mieux) sous des formes diverses (avocats, oléagineux, huiles, beurres végétaux divers...) et beaucoup trop de sucres : celui des fruits secs en particulier mais aussi celui des fruits frais, autant de sucres qui ne se justifient que si une dépense physique suffisante permet de les éliminer.
D'autre part ces adeptes d'une meilleure alimentation manquent souvent cruellement de feuilles vertes crues qui devraient être majoritaires dans le volume total de la prise journalière !
*Toutefois, comme le dirait Nomi Shannon, le monde n'est pas parfait et ma nourriture n'est pas parfaite, par conséquent il est prudent d'être très attentif à ses besoins et à ses éventuelles carences et, sans culpabilité et sans s'obstiner bêtement dans une "idéologie alimentaire", accepter de prendre, en toute humilité, des compléments (d'excellente qualité biologique : attention au "commerce" florissant dans ce domaine). La nourriture actuelle, qu'elle soit bio ou non, est hélas majoritairement déficiente en nutriments par rapport à ce qu'elle pouvait être dans un lointain passé.
Personnellement je prends, en les alternant, des algues bleu-vert (E3Live - Chlorella - Spiruline), du MSM (parce que j'ai des difficultés avec le soufre) et je crois que la meilleure des choses serait (surtout pour les carnivores et pour ceux qui mangent cuit, peut-être surtout pour eux, pour qui l'alimentation n'apporte aucune enzyme) de prendre des enzymes, botte secrète d'une assimilation excellente, source d'un métabolisme efficace et harmonieux.
Pour en rassurer certains :
CRU ne veut pas forcément dire FROID !
"Cru" cela veut simplement dire que l'aliment n'a pas été traité à plus de 41 - 45°C, température au-delà de laquelle (selon le Dr Gabriel Cousens) :
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toutes les enzymes sont détruites à 100 % (toutefois dans certaines préparations -contenu très aqueux- il est possible de démarrer à une t° plus élevée sans dommage, parfois jusqu'à plus de 60°C, avant de revenir à 43°C après 1 ou 2 heures)
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les phytonutriments sont détruits à 100%
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les vitamines sont détruites jusqu'à 70 à 80%
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les protéines sont détruites à 50 %
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la vitamine B12 est détruite jusqu'à 90 %
Les plats peuvent donc être servis chauds (température du corps, ou ambiante).
Précisons que sur ce blog, au risque de heurter les "puristes" du cru, nous proposons, dans certaines de nos recettes des produits (que vous pouvez toujours éliminer ou remplacer dans vos propres créations) qui ne sont pas considérés comme crus : tamari ou shoyu, olives (selon le type de préparation : il est possible d'en trouver qui entrent dans les critères du "cru"), liquides sucrants (sirop d'agave, de riz, sirop d'érable...), feuilles de Nori (algues utilisées en particulier pour les sushi ou autres maki). Tous produits qui dans ma consommation personnelle sont très occasionnels, puisque plus on avance dans ce type d'alimentation, plus on "épure", on simplifie et l'aliment, dans son état originel, non apprêté ou très peu, devient un véritable délice : le palais se rééduque de lui-même, et le corps reconnait ce qui lui est bénéfique, mais il y faut un certain temps, variable selon les individus !
Il existe maintenant toute une production d'aliments pouvant se conserver (non frais donc), garantis "crus" mais, à ma connaissance, pour la plupart d'entre eux encore à ce jour uniquement sous des marques anglo-saxonnes ou américaines : Raw cocoa (chocolat cru) en poudre ou en grains bruts, raw honey (miel cru), crackers/fonds de pizza, fruits secs garantis desséchés à moins de 43°C...
Colette
Etre végétalien crudivore ou vegan raw foodist ou Raw vegan
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C’est manger cru et à volonté des légumes (majoritairement) dont un maximum de légumes-feuilles (vert foncé), des algues, des fruits, des graines et céréales germées (pas trop) et, raisonnablement, toutes sortes de noix/oléagineux ;
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C’est manger sans produits ni sous-produits animaux (produits laitiers, oeufs, viande, poisson), sans sucres raffinés, sans graisses saturées ;
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C’est manger de la manière la plus saine possible, la plus adaptée à notre corps, avec pour résultat de se sentir léger et dynamique, complètement satisfait, sans envie de produits manufacturés (ou « junk food ») trop gras, trop sucrés ;
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c’est se nourrir de ce que la planète nous offre de meilleur, naturellement, et en retour c’est la protéger de la dégradation et de la pollution que génère actuellement l’industrie agro-alimentaire.
L’alimentation végétalienne crudivore
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revitalise votre corps, en le nourrissant au niveau cellulaire, vous apportant toute l’énergie, la joie, la clarté mentale, le calme que vous méritez,
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a conservé ses enzymes, économisant ainsi votre propre potentiel enzymatique,
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étant anti-âge, elle vous donne une peau éclatante et des yeux brillants. Grâce à elle, votre poids de forme idéal est facile à maintenir (plus besoin de compter les calories !) même lorsque vous dégustez des gâteaux et desserts (crus bien sûr !), sans excès toutefois… (les sucres naturels restent tout de même des sucres).
Voir cette pyramide alimentaire.
Par-dessus tout, l’alimentation végétalienne crudivore vous permet d’expérimenter un état de bien-être et de vitalité bien supérieur à ce que vous avez pu connaître auparavant parce que les végétaux (de préférence consommés dans un état de fraîcheur maximum, et obtenus dans des terres non polluées), sont détoxifiants et réparateurs.
Nadège
AVERTISSEMENT
Il est fermement conseillé d'adopter cette alimentation progressivement, surtout si on arrive d'une alimentation précédente très toxique (produits animaux, produits laitiers, café, excitants divers...), et même si certains peuvent se permettre de le faire du jour au lendemain... sinon les réactions peuvent être dures.
Une période de transition est souhaitable, nécessaire pour la plupart, pour se déshabituer des aliments nocifs et addictifs (il faut savoir que le blé, par exemple, contient une substance opiacée déterminant une addiction au même titre qu'une drogue : ne pas s'étonner donc du succès indéfectible du pain, des viennoiseries et autres pâtes et pâtisseries...et de la difficulté à s'en déshabituer).
Durant cette période on peut consommer toutes ces merveilleuses recettes qui fleurissent dans le monde du "cru", et vous en trouverez sur ce blog (pizza, gâteaux divers, plats sophistiqués...). Ces plats peuvent toujours être consommés par la suite bien sûr (nous ne sommes pas dans le sectarisme !) mais pour une santé optimale, devraient rester exceptionnels, soit parce que la combinaison alimentaire de leurs composants alourdissent la digestion, soit parce qu'ils sont trop riches (en graisses, en sucres, mêmes si ceux-ci sont naturels).
J'entends souvent dire "mais mon palais aime ça" ou "mon palais n'aime pas ça".... en parlant soit de l'alimentation la plus courante soit de l'alimentation crue. Un palais, cela s'éduque. Il faut choisir entre le maraîcher ou le pharmacien ! Ne sommes-nous vraiment réduits qu'à des "palais", ou bien y a-t-il un maître dans notre maison (notre corps) ? Quand on a compris où était notre salut, il reste à se donner les moyens de le trouver.
D'autre part, je considère que vivre avec une calculette à la main, et une balance devant soi, pour être sûr de ne prendre que ce qu'il faut, ce qui est bon, ce qui admis (excepté en cas de maladie très grave)... c'est amputer sa vie d'une chose essentielle : VIVRE !
Une fois les principes essentiels et importants, connus et bien assimilés, il est facile de manger pour vivre et non pas de vivre pour manger...
Si le stress du "dérapage" (hormis tous excès répétitifs évidemment) est plus grand que le plaisir de s'alimenter, c'est aller au-devant de problèmes certains. Il y a autre chose à faire dans la vie que de tourner autour de son alimentation : marcher, courir, danser, lire, socialiser, aider, chanter, rire, dessiner, créer, jardiner, méditer, prier, aimer, etc.... etc... !
Colette
Et maintenant les inévitables questions des nouveaux venus :
- Où trouver mes protéines ?
- Comment aurais-je suffisamment de calcium ?
- Et le fer ?
- Et la vitamine B12 ?
- Que reprocher au pain et aux céréales ?
- Mes intestins ne supportent pas les crudités, comment faire ?
- Comment manger cru quand il fait froid ?
- Les Hommes ne sont-ils pas omnivores et leurs dents faites pour manger de la viande ?
- Qu'en est-il de l'alimentation selon le groupe sanguin ?
Vous trouverez les réponses à ces questions au fil des très nombreux articles de ce blog (Voir sur la page "accueil" les différentes façons de faire des recherches pour les retrouver).
- Voir l'article du 20 novembre 2008, dans la rubrique "NEWS - La gazette", sur le développement actuel du végétalisme crudivore.
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