selon Chantale Roy, chef cru, qui partage ici sa conception de l'alimentation par le choix (ou le non-choix) des aliments à inclure dans une recette... ce qui conduit à l'acceptation de l'instant présent dans une plus large perspective.
Voici son message :
D'aussi loin que je me rappelle, j'ai toujours aimé la vie et j'ai toujours exploré ma créativité de même que mon potentiel illimité. Comme tout le monde, j'ai traversé des périodes de doute, à l'adolescence comme à l'âge adulte. J'ai voulu être quelqu'un d'autre. J'espérais avoir un nez différent, je n'aimais pas mon sourire, je me sentais trop différente à bien des égards. J'ai combattu ma vraie nature, en vain.
Trop de souffrance pour vouloir être comme les autres, dans le but ultime d'être aimée d'autrui... Plusieurs décennies plus tard, cela ne fait plus partie de ma « Quête personnelle de vie ». Dieu merci...
À vrai dire, je ressens encore plus d'amour de la part de ceux qui m'aiment, grâce à mes différences, à ce qui me distingue, à ce qui constitue mes couleurs uniques. J'aime vieillir pour cette raison : l'acceptation. Ceci se reflète aussi dans mon alimentation et dans mon art. Plus souvent qu'autrement, je suis une adepte de la mono-alimentation ; je consomme un type d'aliment à la fois, cru bien entendu. Par exemple, ces temps-ci, je ne mange que des bleuets paradisiaques le matin, que du melon d'eau juteux, des concombres rafraîchissant, de succulentes tomates-cerises, un surprenant épi de maïs (oui, oui, cru!) ou une poignée de noix du Brésil plus tard dans la journée, quand la faim se manifeste de nouveau. Toutefois, mes quantités de fruits et légumes sont substantielles et je complète avec des algues, une grosse (ou deux) salade de jeunes pousses, etc.
Manger un aliment à la fois, c'est l'accepter dans son intégralité, ce n'est pas se limiter... à la surface, ni se contenter de peu... de nutriments. C'est se permettre de découvrir toute la richesse d'un aliment. C'est la même chose lorsqu'on embrasse une situation qui, à priori, on ne voulait pas vraiment; on y découvre alors bien des bienfaits inattendus.
Cette philosophie alimentaire est appliquée également dans ma façon de créer mes recettes. Un bon nombre de celles-ci sont créées à partir de ce qui reste dans mon réfrigérateur, dans mon garde-manger et avec ce qui est disponible au marché des fermiers. L'appréciation de ce que j'ai, vient du milieu modeste de mon enfance. J'aime voir le potentiel de tout ce qui me tombe sous la main. J'aime voir le cadeau de chaque rencontre, chaque situation, chaque instant.
Voici d'ailleurs un exemple de recette créée et inspirée par un de mes élèves et maîtres... mon fils aîné. Il y a plusieurs années, il a d'abord créé une base de pepperoni cru et végétalien, afin d'agrémenter ses repas, en employant ce qui se trouvait dans la cuisine. Plus tard, j'ai « revisité son classique » en y ajoutant spontanément certains autres ingrédients que j'avais aussi sous la main.
Recette : Pepperoni crus et végétaliens par Chantale Roy
Portions : 75 morceaux
Ingrédients :
2 tasses de poivrons rouges (environ 4 moyens), en purée
1 ½ c. à thé de poudre d'ail
½ à 1 c. à table d'assaisonnement mexicain ou un mélange de piments forts séchés, origan, ail, cumin, marjolaine, etc. (consultez mon livre « Tout cru dans l'bec » pour plus de détails)
1 ½ c. à thé de sel Himalayen (ou moins)
2 c. à thé de poudre d'oignon
1 c. à thé de poivre noir moulu
1 c. à table d'huile d'olive pressée à froid
¼ tasse d'amandes, moulues (1ère "farine")
¼ tasse de champignons séchés, moulus (2ème "farine")
1 tasse de lin moulu (3ème "farine")
½ c. à thé de graines de carvi entières
½ tasse d'herbes fraîches (estragon de préférence, origan, basilic), émincées
Préparation :
Réduire en purée les poivrons rouges dans un robot culinaire, tout en conservant quelques morceaux de pelures entières. Ajouter les 6 prochains ingrédients et broyer par intermittence (« pulse »). Dans un grand bol, mélanger ceci avec les 3 "farines". Finalement, ajouter le carvi et les herbes. Mélanger à la main.
- Étendre ce mélange sur un plateau de déshydrateur recouvert d'une feuille non adhésive. À l'aide d'un petit bouchon rond (2-4 cm), faites des petites rondelles de pepperonis.
- Déshydrater à 135 Fahrenheit pendant 2 heures.
- Puis retourner le plateau et enlever la feuille non adhesive. Déshydrater à 108 degrés Fahrenheit pendant encore 12 heures ou jusqu'à ce que le tout soit croustillant.
- Conserver jusqu'à 3 semaines dans un contenant de verre hermétique à la température de la pièce ou pendant 2 mois au réfrigérateur.
- Les remettre au déshydrateur pendant quelques heures, s'ils se sont « réhumidifiés ».
Page 131, Tout cru dans l'bec
Je découvre, jour après jour, que l'acceptation est une porte qui me mène au réconfort... Plusieurs décennies plus tard, je me retrouve dans un milieu où non seulement je suis acceptée telle que je suis, mais alors que je ne recherche plus l'approbation, je sens que toutes mes «différences» comme mon anticonformisme, mon activisme, ma marginalité, mon militantisme, ma propension à penser «en dehors de la boîte» sont célébrées et reconnues. Grâce à mon acceptation personnelle de qui je suis, mon milieu est à mon image. Réconfortant...
Santé!
Chantale
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(Courriel : [email protected])
Autre livre de Chantale disponible ici.
En cuisine, comme dans tous les domaines de notre vie, nous trouvons des outils pour une transformation intérieure, pour peu que la conscience s'en mêle !
Colette
Pain cuit au soleil ??
C'est ainsi que se "cuit" le véritable pain essène et nous pouvons en trouver une recette qu'aurait donné Jésus dans l'évangile de la Paix selon Saint Jean (Ed. Génillard - Lausanne) après avoir dit :
"Préparez et mangez tous les fruits des arbres et tous ceux des herbes des champs ainsi que le lait des bêtes qui est bon pour votre nourriture. Car tous ces aliments ont crû, ont été mûris et préparés par le feu de vie : tous sont des dons des anges de notre Mère, la Terre. Par contre ne mangez aucun des aliments qui doivent seulement leur saveur au feu de mort, car ils sont de Satan."
Et quelques-uns, au comble de l'étonnement, demandèrent : "Maître, comment, sans feu, devons-nous cuire notre pain quotidien ?"
- Laissez les anges de Dieu préparer votre pain.
Humectez d'abord votre froment afin que l'ange de l'eau entre en lui puis placez le tout à l'air afin que l'ange de l'air puisse aussi l'embrasser. Et laissez le tout du matin jusqu'au soir exposé aux rayons du soleil afin que l'ange du soleil puisse y descendre. Et la bénédiction de ces trois anges fera que bientôt le germe de vie se développera dans votre blé.
Alors écrasez votre grain, préparez-en de minces hosties, comme le firent vos pères lorsqu'ils quittèrent l'Egypte, cette maison de servitude.
Exposez de nouveau ces galettes aux rayons du soleil et cela dès l'aurore jusqu'au moment où le soleil est à son point culminant dans le ciel, puis retournez-les de l'autre côté afin que l'autre face soit également embrassée par l'ange du soleil et laissez là ces galettes jusqu'au coucher du soleil.
Car ce sont les anges de l'eau, de l'air et du soleil qui ont nourri et fait mûrir le blé dans les champs et ils doivent de la même manière également présider à la fabrication de votre pain. Et le même soleil qui, grâce au feu de vie, a fait grandir et mûrir le grain de blé, doit cuire votre pain par le même feu.
Car le feu du soleil donne la vie au blé, au pain et à votre corps. Tandis que le feu de mort tue le blé, le pain et le corps. Or, les anges de vie du Dieu vivant ne servent que les hommes vivants. Car Dieu est le Dieu de la vie et non le Dieu de la mort."
Ce récit vous étant rapporté pour la petite histoire, qui fait référence à la germination des graines et aux bienfaits du soleil... Les problèmes de gluten étaient alors inconnus mais la pollution aussi !
Dans les pays au soleil plus rare, nous avons les déshydrateurs pour combler le manque de présence du feu de Vie ! Et ce qui est dit avec tant de poésie dans ce texte se trouve vérifié par les plus récentes connaissances nutritionnelles quant aux conséquences de la cuisson sur la santé .
En guise de "pain essène", qui peut donc être fabriqué à la maison, nous avons les nombreuses variétés de crackers et autres craquelins (cette dénomination ne correspondant pas à ceux qui sont évoqués dans cet article !) dont les recettes sont infinies.
Colette
Rédigé le 23 novembre 2012 à 12:29 dans ALIMENTS DIVERS, CEUX QUI NOUS INSPIRENT, MANGER CRU, pourquoi et comment ?, RECETTES CRUES - Crackers / Pains / Céréales / Pâtes à tartes ou quiches | Lien permanent | TrackBack (0)