Aujourd’hui se termine mon 35ème jour de jeûne festif aux jus.
Cette seconde « édition » me permet après mon expérience du printemps 2008 de me sentir beaucoup plus en pays connu et je n’éprouve plus, comme la première fois, le besoin de me connecter chaque jour sur l'excellent site www.juicefeasting.com du chaleureux et passionné David Rainoshek, pour y trouver partage, conseils, idées, informations, tous plu s précieux les uns que les autres. Cette fois j’ai dû y aller cinq ou six fois en 35 jours.
Connaissant parfaitement désormais le « modus operandi » je ne pèse plus, non plus, tous les produits utilisés pour les jus. Il me suffit juste de faire 4 litres de jus chaque jour (un minimum, à adapter à son mode de vie, ses dépenses physiques, sa constitution et la température du moment) et d’y mettre :
. le maximum de verdure
. un pied de céleri-branche (par jour)
. de varier le plus possible les légumes
pour savoir que je suis sur le bon chemin. (J'ajoute de temps à autre quelques jus de fruits, mais ils provoquent une réaction acide presque immédiate, après vérification du PH. Je les réserve au jus du milieu de journée).
Toutefois cette année je sais déjà que mon mode de réalisation des jus étant légèrement différent, je consommerai au moins 1/3 de plus de légumes sur la consommation totale (à vue de nez, et sans peser).
En effet, l’an dernier dans chaque blender je mettais un peu d’eau pour permettre à l’appareil de faire le mélange, cette année je ne mets de l’eau que dans le premier blender, et pour les suivants je prends un peu du jus déjà réalisé, sachant qu’il me faut environ 3 blenders bien tassés pour obtenir 2 litres de jus environ. Cette façon de procéder augmente évidemment la concentration en nutriments.
A ce jour j’ai perdu 3 Kgs ½ et en suis ravie. J’avais évidemment repris (tout doucement au fil des cinq ou six derniers mois), et au-delà du souhaitable, ce que j’avais perdu l’an dernier, rattrapée par ma gourmandise et surtout par les aliments qui ne me réussissent pas du tout. Encore une fois, cette année, il me semble que je vais repartir du bon pied et mieux maîtriser mes envies après le jeûne.
Toutefois pour y parvenir, je crois avoir compris quelque chose d’important durant ce premier mois. Chose que j’avais déjà plus ou moins consciemment enregistrée mais sans doute pas encore intégrée à sa juste valeur.
Je constate en effet encore cette année que la consommation exclusive de ces jus ne génère aucune faim et si une envie pointe son nez j’ai parfaitement conscience, parce qu’elle est maîtrisable, qu’il s’agit de gourmandise, d’un souvenir gustatif, d’une envie passagère et en aucune manière de faim véritable.
J’ai donc acquis la certitude que ces envies irrésistibles qui m’assaillent habituellement en fin de journée (hors jeûne) ne sont que le résultat d’une alimentation incomplète en profondeur. Par conséquent mes pauvres cellules affamées hurlent de désespoir et d’inanition dans la soirée, me poussant, sans aucun contrôle possible (il y faudrait une volonté de fer que je n’ai hélas pas dans ces circonstances) vers les premières choses disponibles, que j’aime et qui sont là toutes prêtes : oléagineux, fruits secs ou autres gâteries (morceau de gâteau cru congelé, crackers divers, par ex.)…
Je savais donc, mais en suis encore plus intimement persuadée, que nos aliments, fussent-ils biologiques (et crus), ne sont plus aussi « nutritifs » qu’ils pouvaient l'être autrefois et ce pour diverses raisons : épuisement des sols, pollutions diverses…. J’ai lu ici et là plusieurs évaluations à ce sujet, dont celle-ci à titre d’exemple : l’argent (métal sous forme de traces qui fait partie des éléments précieux pour le bon fonctionnement du métabolisme général) aurait diminué dans les fruits et légumes de plus de 85 % par rapport au début du siècle dernier… et il en est ainsi, dans des proportions variées, pour tous les autres éléments. Mais nos corps, eux, ont toujours les mêmes besoins !
Ce qui signifie que même avec la meilleure nourriture qui soit, avec une alimentation équilibrée et variée, les quantités absorbées aux repas ne peuvent jamais être suffisantes pour satisfaire véritablement les besoins vitaux… sauf à manger en permanence toute la journée et épuiser le corps avec la digestion qui s’en suivrait ! En dehors des compléments alimentaires, surabondants dans le commerce, dont les provenances ne sont pas toutes sûres, pas plus d’ailleurs que leurs contenus*, il reste donc une solution que je ne manquerai pas d’appliquer en fin de jeûne : les jus.
*Il reste toutefois des fabricants sérieux proposant des produits de qualité (parfaitement vegan de surcroit).
En effet, même avec mes repas habituels, et même avec des smoothies (en lieu et place ou en plus de ces repas), j’ajouterai un litre de jus « vert » chaque jour pour apporter ce complément de chlorophylle qui nous manque à coup sûr cruellement, et ce complément de vitamines et minéraux qui parviendra ainsi à mes cellules sans fatiguer mon système digestif par des fibres (précieuses elles aussi et indispensables), que je trouverai en quantité suffisante dans le reste de mon alimentation.
Voilà au moins l’intérêt immédiat de ce second jeûne : améliorer ma stratégie alimentaire future.
Dans un prochain article je donnerai en détail le rythme de mes prises liquides, quelques recettes de mélanges (toujours faits un peu au hasard) que j’ai trouvé très réussis, ainsi que les divers compléments accompagnant ce jeûne festif.
Enfin comme preuve que je ne dépéris pas, je ne résiste pas au plaisir de vous envoyer ce sourire capturé il y a quelques jours par ma talentueuse petite fille de 5 ans ½ qui est peut-être (qui sait ?) une future grande photographe au vu de la dextérité et de la rapidité avec lesquelles elle manipule l’appareil photo, et qui bien sûr m’émerveille (paroles de grand-mère !!!) :
Colette