C'est probablement ce que penseront ceux qui, ayant une courte vue, ont comme moi appris vers la fin de la semaine dernière je crois bien la rechute grave de David Servan-Schreiber, le cancer contre lequel il a si longemps lutté l'attaquant à nouveau avec virulence semble-t-il. J'ai été évidemment profondément touchée et attristée par cette nouvelle.
La santé publique aura une grande dette envers cet Être que j'ai toujours trouvé lumineux, empreint de compassion, d'ouverture d'esprit, de sensibilité et je pense que ses patients ont été particulièrement bénis de rencontrer un tel thérapeute pour les aider. Il aura permis à des milliers d'individus grâce à son épreuve personnelle, point de départ de ses recherches et de ses livres, de découvrir d'autres voies de guérison que le chemin officiel tout tracé. Il aura donné de l'espoir à autant d'autres en leur insufflant l'énergie nécessaire pour prendre en main leur propre santé et en devenir responsable.
Je voudrais, Monsieur Servan-Schreiber, vous dire MERCI pour votre précieuse participation à la vulgarisation et à la diffusion d'informations vitales, trop souvent ignorées dans la corporation médicale où vous avez si brillamment officié. C'est bien pour cela que nous avons dès la création de notre blog mis votre ouvrage dans nos "livres recommandés".
Qui pourrait mieux que vous le jour du grand départ, proche ou très éloigné (ce que je vous souhaite de tout coeur pour le bien de tous), partir avec le sentiment de la Tâche accomplie ?
Je souhaite aussi dans cet article partager mon étonnement -si tant est que je puisse encore être étonnée par les grands médias-, ou plus exactement mon indignation lorsque l'annonce de cette rechute a été faite sur une grande chaîne de télévision.
En effet, le journaliste-présentateur du journal du soir, s'adressant au médecin de service de cette chaîne (qui intervient dans tous les grands débats sanitaires pour y apporter ses lumières et son expertise), termine le sujet du régime "anti-cancer" évoqué par ce médecin en disant : "Oui, mais ça ne remplace pas la médecine !". Ce à quoi le médecin en question s'est cru, sans doute, obligé de répondre : "Non bien sûr !"
Etait-il nécessaire de faire ce commentaire stupide, Monsieur le journaliste ?
Commentaire qui, de plus, risque de tenir nombre de personnes manquant de jugement ou de curiosité éloignées de thérapies pouvant leur être salvatrices ?
Pourtant cette petite phrase aurait pu paraître anodine et même sensée... sauf que pendant les longues minutes précédentes, le médecin en question venait d'expliquer par le menu que D. Servan-Schreiber avait survécu durant presque 20 ans, à ce jour, à un cancer considéré comme quasi-inguérissable