Dernièrement, j'ai été confrontée à des envies de sucre qui m'ont rappelé que je m'étais écartée de mes habitudes alimentaires saines. Lorsque j'ai lu cet article, écrit par Nancy Desjardins, nutritionniste, pour le magazine de l'Institut Hippocrate, il a bien évidemment résonné en moi et je pense qu'il en fera de même chez nombre d'entre vous :
Comme de nombreuses personnes, j'ai été accro au sucre pendant des années. Je mangeais du sucre tout le temps et trouvais difficile, une fois que j'avais commencé, d'arrêter. Si j'avais quelque chose de sucré le matin, alors j'avais envie de plus de sucre l'après-midi et encore après le dinner. C'était ridicule, vraiment, mais je ne pouvais pas résister.
Je notais que j'étais morose et anxieuse sans vraiment savoir pourquoi. Je devenais irritable et désagréable avec mes amis et ma famille. Je perdais mon calme facilement et je réalisais que je me sentais usée et tombais malade fréquemment.
Alors que j'observais ces symptômes chez moi, je commençais à noter des symptômes similaires chez mes patients. En plus des symptômes que je notais chez moi, ils souffraient de fatigue chronique, de gaz, de constipation et de problèmes de peau. Je cherchais un point commun qui pourrait expliquer tous ces symptômes partagés.
Il se trouva que le point commun était le sucre. Ils décrivaient tous leur insatiable envie d'aliments sucrés et combien il leur était difficile de résister à ces envies. En tant que nutritionniste, je savais que je devais mieux comprendre comment le sucre agissait sur nos corps.
Plus j'étudiais, plus j'étais effrayée. Les recherches que je trouvais comparaient le sucre à de l'héroïne dans la façon dont il était produit et dans celle où il était utilisé. J'ai découvert des études qui montraient que le sucre affaiblissait le cerveau, perturbait les fonctions organiques, retirait du calcium au corps, attaquait les réserves de minéraux du corps, entrainait la dépression et l'obésité et conduisait les cellules à la mort. J'étais horrifiée. Mes recherches m' ammenèrent à une conclusion : le sucre agit comme un poison.
Le sucre raffiné est débarrassé de tous ses nutriments. Pour pouvoir assimiler cette substance qui n'a pas de nutriments, notre corps doit se servir de ses propres réserves de vitamines et de minéraux. Lorsque le corps cherche des nutriments à utiliser, il vise les minéraux clés tel que le calcium des os et des dents. Le calcium étant le premier minéral utilisé par le corps pour neutraliser les acides forts dans les cellules, nous pouvons être laissés avec des minéraux "toxiques" lorsqu'il ne reste pas assez de calcium pour combattre ces acides puissants. Cela peut entrainer des problèmes de plaque dentaire, d'ostéoporose, d'arthrite, de calculs rénaux et même durcir les artères. Le sucre altère notre composition sanguine.
Les enzymes sont incapables de faire leur travail lorsqu'il manque des minéraux. Le déséquilibre qui est créé, perturbe la digestion. Quand ces aliments mal digérés arrivent dans la circulation sanguine, ils peuvent devenir une cible pour notre propre système immunitaire, qui l'interprète comme une substance "étrangère". Il est alors facile de tomber malade lorsque votre système immunitaire est trop occupé à combattre ailleurs pour pouvoir conjurer les maladies .
Parce que le sucre est tellement difficile à assimiler, le corps doit utiliser beaucoup de vitamines et de minéraux juste pour essayer d'utiliser cette toxine. Un afflux soudain de sucre, même juste une cuillère à soupe, crée une tension dans le corps. Il prend tout ce qu'il a, tel que sodium, magnésium et potassium, juste pour restaurer l'équilibre. En d'autres mots, le sucre crée un désordre chaotique dans nos corps et nous prive d'une grande partie de nos saines ressources.
Le sucre ne s'arrête pas là pour autant. D'abord, il est stocké dans notre foie sous la forme de glycogène. Mais avec une alimentation quotidienne de sucre raffiné, le foie enfle. Cela entraine un retour de sucre - maintenant sous forme d'acides gras - qui se déverse dans le sang. Et où va-t-il ensuite ? La réponse, ennuyante et frustrante, est qu'il va directement dans des zones inactives telles que les hanches, les fesses, le ventre et les cuisses.
Manger du sucre tue les bonnes (ou symbiotiques) bactéries, qui sont nécessaires aux intestins. La dépression, la fatigue et la confusion peuvent résulter de cette réaction. Le cerveau a besoin d'acide glutamique pour fonctionner correctement. La vitamine B aide l'acide glutamique à diviser les réponses "stop-allez" du cerveau. Sans les bonnes bactéries pour traiter la vitamine B, insomnies, manque de mémoire et même troubles pour faire de simples calculs peuvent survenir. Sur le long terme, cela peut mener à la maladie d'Alzheimer ou à la démence et la dépression.(...)
La suite dans cet article.
Nadège
Quelle coïncidence. J'ai justement commandé hier 'Le mal du sucre' de Danièle Starenkyj et je viens de finir ce matin un pot de Karouba (Jean Hervé) en me disant que c'était le dernier de ma vie. Ca devenait vraiment une addiction chez moi ce Karouba !
Dans l'article, je pense que Nancy Desjardins fait référence au sucre blanc, raffiné, qui est sans doute le pire. Mais il me semble que le sucre complet de canne (également addictif) est tout de même aussi un produit très transformé, qui nécessite de toutes façons un temps de chauffage sacrément long (idem pour le sirop d'agaves et le sirop d'érable, même si le fructose a un index glycémique beaucoup plus bas que le saccharose). Qu'en pensez-vous ?
Merci beaucoup pour cet article qui m'invite à continuer dans cette voie sans sucre (en tout cas avec de moins en mois de sucre, je ne parle pas du sucre contenu dans les fruits qui lui me paraît plutôt bon).
Rédigé par : Jeremie M | 19 octobre 2010 à 11:21
Nadège vous répondra certainement, mais je peux déjà vous donner mon avis personnel : le sucre qui ne serait pas le produit naturel offert par tel ou tel végétal (sans aucune transformation par l'homme : comme les fruits par exemple), est un véritable POISON dont hélas la majorité des humains (dans les pays développés du moins) est dépendante !
Et même quand il est naturel il ne faut tout de même pas en abuser : exemple les fruits séchés dont le sucre se trouve alors être très concentré.
J'ai appris que les cellules cancéreuses se nourrissaient de sucre. On dit aussi que la dégénérescence de l'homme aurait commencé lorsque le sucre concentré ou raffiné ou industriel a été mis sur le marché !
Le sucre, ailleurs que dans les aliments qui en contiennent naturellement, est à exclure TOTALEMENT d'une alimentation saine (qu'il soit bio ou non ne change rien... sinon quelques pesticides en moins, qu'il soit "complet" ou non ne change rien non plus sinon quelques nutriments en plus... qu'il est vraiment possible de trouver ailleurs sans effets négatifs) .
Ce qui n'empêche pas, de temps à autre si on ne peut vraiment pas résister, de craquer pour une petite douceur... Et si vous n'en faites pas votre quotidien ce sucre très occasionnel, s'il ne vous fait pas de bien, ne vous tuera certes pas.
Bonne route vers une saine alimentation !
Colette
Rédigé par : Colette et Nadège | 19 octobre 2010 à 11:39
donc le sucre des fruits utilisés dans les smoothies n'est pas dangereux ?
Rédigé par : Sandrine Patault | 19 octobre 2010 à 12:55
Voir réponse de Colette au commentaire précédent.
Le sucre : oui dans les fruits frais et à dose raisonnable. Ce ne doit pas constituer la base de l'alimentation. Mélangés avec des verdures, les fruits ne posent pas de problème, sauf pathologie particulière bien sûr.
Rédigé par : Nadège et Colette | 19 octobre 2010 à 14:03
et question toute bête... méchante peut être aussi...
Comment peut-on se débarrasser de son addiction véritablement... en faisant tout pour se priver ?
J'ai très souvent lu qu'en fait le plus important étaient les 2 ou 3 premiers jours... faux, car même au bout de 10 jours ou 3 semaines l'addiction est toujours là... j'ai testé... alors je connais le sujet à fond... sauf comment vraiment s'en passer totalement.
merci
Rédigé par : janine | 19 octobre 2010 à 18:52
Comme vous avez dû le voir, l'article en question n'est pas complet. La 2nde et dernière partie sera traduite dans un prochain article avec les réponses à vos questions. Ce que je peux déjà vous dire c'est que se priver seulement ne résout rien si un vrai changement dans son alimentation n'est pas entrepris. Certains aliments (mauvais, sucrés ou pas) appellent le sucré alors que d'autres au contraire en éloignent l'envie.
Nadège
Rédigé par : Colette et Nadège | 19 octobre 2010 à 19:17
Colette tu as tout à fait raison !
Si cela vous intéresse voici mon blog
http://nutritionetsante.blogspot.com
Il n'est pas végétarien mais prône aussi la vérité selon des études scientifiques déniées par les lobbys!
Martine
Rédigé par : martine | 22 octobre 2010 à 18:39
J'ai lu les 2 parties très intéressantes et
petite question bête que je me pose moi aussi : où se situe le miel issu de l'agriculture biologique dans cela ?
Rédigé par : Flo. | 26 octobre 2010 à 11:35
Qu'il soit naturel ou non, complet ou non, biologique ou non, un sucre reste un sucre, tout comme le miel, avec les conséquences que l'on sait.... A chacun d'en réguler sa consommation, et de faire le tri tout de même parmi tous les sucres, pour consommer (peu) les moins nocifs !
Rédigé par : Colette et Nadège | 26 octobre 2010 à 11:57