Oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, il est encore possible de rencontrer des gens qui considèrent, jetant ainsi tout de go le bébé avec l'eau du bain, que le "Bio" est une arnaque d'envergure, un moyen juteux de se "faire du fric" aux dépens de pauvres crétins prêts à tout gober !
A ces gens je suggère d'aller à la rencontre d'agriculteurs qui ont choisi de faire pousser des légumes en bio (ou mieux encore en biodynamie), et de les entendre parler de leur travail et de leur amour de la terre... c'est révélateur, et surtout encore plus instructif, quand il s'agit de ceux qui ont connu l'explosion des engrais dans les années 60 et qui ont décidé de revoir leur copie sur le sujet. Évidemment ils sont maintenant à l'âge de la retraite, mais restent souvent sur leurs terres, aidant fils, fille ou autre membre familial dans la poursuite de leur belle œuvre.
Un potager familial bio
Alors que dans tout secteur de l'économie, quel qu'il soit, il existe au moins une niche potentielle pour les "faiseurs de fric"*, pourquoi en effet le bio échapperait-il à cette règle qui demeurera inévitable, hélas, tant que l'Homme sera... ce qu'il est ? Mais je me demande alors pourquoi ces pourfendeurs d'un monde bio ne s'étonnent pas davantage, et ne se rebellent pas plus souvent, devant le marketing éhonté fait pour promouvoir des produits de grande consommation qui intoxiquent et polluent, à petites doses et à coup sûr, le quidam moyen apparemment hypnotisé toutes classes sociales confondues ?
* et il n'est pas question ici de diaboliser l'argent qui est, dans nos sociétés actuelles, un outil utile, un moyen d'échange, et qui devrait être cantonné dans cette tâche mais rien de plus.
Nul ne saurait remettre désormais en cause les différences nutritionnelles existant entre aliments bio et non bio (sauf les quelques "fossiles" s'accrochant encore à de curieuses études ou rapports dont on se demande vraiment quels en étaient les intérêts finaux et quelle était réellement la qualité du mode de production des produits analysés). Ces différences nutritionnelles s'ajoutent au fait ESSENTIEL de ne pas participer à la destruction et à la pollution de la seule véritable chose dont nos vies dépendent (outre l'eau et l'air) : le SOL. Ce dernier argument pourrait, à lui seul, suffire à défendre le bio.
J'ajouterai, et cela n'engage évidemment que moi, qu'il me parait finalement préférable de consommer du "Bio" peut-être (puisque d'après les mêmes personnes il semble aussi que tous les menteurs et escrocs de la planète se soient réunis sous la bannière de ce secteur...) plutôt que de la m.... sûrement !
Mais enfin, pourquoi s'agiter ainsi contre les produits "Bio" ? Plus chers ? Voire... comme le dit le Dr Lylian Le Goff : il y a des RMIstes qui consomment du bio. On peut choisir la qualité sans être des "gogos" avalant n'importe quelle assertion, et être suffisamment futé et déterminé pour choisir de s'approvisionner aux meilleures sources, équitables, locales, coopératives.... mais aussi pour éventuellement mettre en place et/ou organiser ces sources (il faut savoir ce que l'on veut et ne pas tout attendre des autres ou de l'État), tout en évitant les "profiteurs du bio", dont on nous rebat les oreilles, qui ne poursuivront leur cupide commerce que si nous les y encourageons en achetant leurs produits. De plus, faire la chasse au gaspillage et manger, modérément, ce qui est strictement nécessaire, est un autre moyen permettant de choisir la qualité.
Il n'est pas indécent, me semble-t-il, de privilégier la qualité du carburant alimentant nos machines corporelles plutôt que d'aller coûte que coûte (c'est le cas de le dire...) en vacances quelque part.
Si quelqu'un a des réponses, ou des hypothèses à proposer pour expliquer ce comportement de rejet d'un choix qui semble relever du plus élémentaire bon sens, elles seront les bienvenues. N'hésitez donc pas à nous en faire profiter dans les commentaires sous cet article. Personnellement, je ne m'explique pas ce rejet virulent et me demande ce que ce concept "Bio" peut bien remuer chez certains esprits (au demeurant intellectuellement brillants... le rejet en question n'étant pas, loin de là, réservé aux "simples"). En auriez-vous une petite idée ?
Au moment de terminer cet article et en écrivant la phrase précédente, il m'en est venue une, d'idée : Serait-il envisageable que ces "rebelles" considèrent comme impossible l'existence d'individus honnêtes ? Alors, si c'était le cas, ils devraient peut-être s'inquiéter de l'effet miroir qui fait que l'on prête à l'autre des intentions, des comportements ou des défauts dont on serait soi-même porteur...
NOTE : vous pouvez aussi voir sur cet article, un témoignage sur un des nombreux avantages à consommer des produits biologiques, et surtout les dangers encourus, et les précautions à prendre, en consommant ou en manipulant ceux qui ne le sont pas. Voir aussi un autre article plus général et complet ici.
Colette
Je connais quelques personnes tenant ce genre de propos.
Les connaissant bien, je pense que le Bio leur fait peur. Car, ce serait pour eux, remettre en cause leurs fondements, ce à quoi ils s’accrochent. J’ai eu beau discuter et apporter des preuves relevées sur le net : tout ce qui en résulte “c’est de l’attrape nigaud” !!! Atterrant !!!
Je pense aussi que ton idée est clairvoyante, il faut dire que nous sommes de plus en plus manipulés, et pour certains, c’est plus facile de croire la majorité, que d’être hors du lot, de chercher ses propres informations, et bizarrement plus facile d’être un mouton “Rebelle au vrai”, plutôt qu’être en quête de VRAI.
Rédigé par : Bosha | 26 mai 2010 à 11:43
de nos jours il y a vraiment des profiteurs qui essaient de se faire une mane avec le mot bio, le mot bio est devenu marqueting, mais ceux là ne voient pas les valeurs à l'origine du bio, et c'est vraiment dommage.
A nous consommateurs d'être encore plus vigilants et de bien choisir nos lieu d'approvisionnement
Rédigé par : Sabrina | 26 mai 2010 à 16:28