Que les auto-proclamés "non-racistes" lèvent le doigt ! Y aurait-il un racisme reconnu pour les humains et un autre, non-dit ou non-accepté, pour les animaux ?? Cette réflexion, certes pas récente, me frappe au visage à chaque visite faite dans un merveilleux parc animalier, tout près de chez moi : le Zoo-Parc de Beauval.
Je suis complètement réfractaire à l'idée d'enfermer les animaux sous prétexte d' "éduquer" les humains... mais lorsque ces animaux nés -tous désormais, ou presque- en "captivité" (le mot dit bien ce que cela suppose : privation de liberté), sont aussi exceptionnellement bien traités que dans le parc dont il est question, j'en tolère l'existence, y allant même en promenade avec un immense plaisir pour profiter de leur compagnie et admirer leurs comportements. Ils s'y sentent tellement bien d'ailleurs qu'ils s'y reproduisent avec bonheur, ce qui est un signe indubitable de leur bien-être.
Alors je me demande, comme sans doute beaucoup d'autres, comment dans un endroit où l'animal est de toute évidence respecté, aimé, soigné, il peut se faire que tous les points de restauration proposent de la "chair animale" dans les menus....!!! Je renvoie les responsables de ces lieux à leur propre investigation intérieure et à leur conscience.
Mais... je serai "Grand Seigneur" ou plutôt "Grande Dame", je sais bien que le monde n'est pas à la veille de devenir globalement végétarien et j'accepte tout-à-fait l'idée que certaines personnes aient envie de consommer de la viande (au moins de temps en temps), elles ne m'en seront pas moins sympathiques : admettons donc que je ne m'attarde pas à ce choix "marketing" de la part des gérants de ces lieux (il faut bien survivre et le monde est fait d'incohérences de cette sorte, nous en sommes tous remplis sans exception), cependant : comment se fait-il que dans ces lieux consacrés à la préservation et au bien-être des animaux, on ne pense pas, pour le moins un peu, à tous leurs sincères défenseurs/protecteurs que sont les végétariens/végétaliens ?
Il me semblerait d'ailleurs ne relever que du simple bon sens, que dans ces endroits voués au culte Animal, TOUS les repas soient vegétariens/végétaliens, avec toutefois en surplus, par compassion et tolérance envers les visiteurs inconditionnels qui ne peuvent pas envisager un repas sans viande : l'offre d'un plat "carnivore". Mais sans doute mon raisonnement vient-il d'une autre planète...
Vous chercherez comme moi dans les plats du "Self" autre chose que l'assiette de crudités tellement habituelle qu'elle en est lassante (elle coupe presque l'appétit rien qu'en la regardant !), quelques feuilles de salade (quand il y en a...) réparties ici et là, les sempiternelles carottes râpées (même effet visuel que l'assiette de crudités ci-dessus désignée), et souvent quelques tomates ; encore sont-ils tous ou presque accompagnés, qui de thon, qui d'un oeuf ou de jambon... Et vous Mesdames et Messieurs les originaux de service qui ne peuvent pas manger "comme tout le monde" : apportez-donc votre viatique (ce que je fais d'ailleurs le plus souvent) !
Et quand (comme dans le cas du Zoo-Parc que je mentionne) un complexe hôtel-restaurant extérieur est créé, pour répondre à l'énorme demande d'hébergement de milliers de visiteurs, il est révélateur d'y faire un repas : Exit encore une fois les végétariens/végétaliens, réduits qu'ils sont les malheureux à la portion congrue... triste et déprimante, sur un buffet d'entrées composé de : "crudités... cuites" (exception faite pour les éternelles et esseulées tomates) contenant toutes un produit animal, de charcuteries diverses et de produits animaux de la mer.
Quant aux produits "frais" (et je veux aussi dire, à la fois "frais" et "crus"...) ils semblent tout simplement avoir disparu de la mémoire collective des cuisiniers de ce type d'établissement, visiblement victimes d'une sorte de lavage de cerveau... Il est vrai que, désormais, il est obligatoire d'enseigner dans les écoles hôtelières à travailler les boîtes, surgelés, sous-vide et autres conserves... Pour les boissons, n'espérez pas trouver dans la famille des "jus", autre chose qu'un liquide embouteillé, encartonné ou emboîté, autrement dit "pasteurisé" et sans vie. Rien de "frais" (et je ne parle pas de température évidemment !) alors qu'avec un extracteur de jus il est si rapide de faire un jus de pomme ou de carotte, pour choisir les exemples les plus simples.
En dehors du "Self" mentionné, ces parcs ont souvent de nombreux autres points de restauration "rapide". Alors là c'est pire : tous les "sandwichs" proposés (et tant pis pour ceux qui ne mangent pas de pain -la drogue nationale-) contiennent, sans exception, au moins un produit animal ! On rêve : S'agit-il bien là d'un lieu dédié à la sauvegarde et à la protection des animaux ?!!! Ah oui, mais j'oubliais... il ne s'agit pas des mêmes "races" d'animaux !
Et je pense à l'histoire de cette petite fille, lue il y a des années dans un magazine (je crois bien qu'il s'agissait de "Nouvelles Clés"), qui disait, en substance, ceci à son papa :
"Tu dis que tu aimes les poissons, tu dis que tu aimes les poulets, tu dis que tu aimes les vaches... et tu les manges. Quand tu dis que tu m'aimes, j'ai peur ! ".
(Bon... les animaux mentionnés dans cette phrase, ne le sont pas de mémoire bien sûr, peut-être s'agissait-il dans l'histoire originale d'autres de leurs congénères).
N.B. - Evidemment ce que je dis de ces lieux de restauration pourrait s'appliquer à tous les autres lieux publics, et en particulier à toutes les cantines de tout établissement administratif ou scolaire : Il me semblerait si COHERENT qu'une démarche gouvernementale responsable, impose dans ces lieux le très simple ajout d'un menu végétalien / végétarien. Ceci à l'heure où la planète tout entière prend conscience de l'impact véritablement énorme de la production animale destinée à l'alimentation humaine, sur l'environnement !!!
Colette
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