Voyez donc le témoignage de Woody Harrelson, le célèbre acteur américain que certains d’entre vous connaissent peut-être (bien qu’il soit un peu moins connu chez nous que dans son pays). Il a écrit le livre How To Go Further: A Guide to Simple Organic Living consacré à l’environnement (alimentation, agriculture, énergie.. tout y passe et c’est une mine de liens et de sources d’information) qui est le résultat et le récit de la réalisation d'un documentaire Go Further . Il est un militant convaincu dans ce domaine.
Voici donc ce que dit Woody de son expérience personnelle, qui pourrait être celle de n’importe lequel d’entre nous :
Une des plus importantes leçons que j’ai apprises dans ma vie –une leçon que j’ai mis du temps à apprendre- est que la transformation personnelle équivaut à la transformation de la planète.
Beaucoup de gens parlent de vouloir changer la planète, et beaucoup font même un effort honnête pour y parvenir, soit en travaillant à changer leur gouvernement, à sauver l’environnement, à éliminer la pauvreté, ou peut-être à protester contre la mondialisation. Bien que j’admette que nous avons vraiment besoin de faire cette sorte de choses, j’en suis venu à croire que la façon la plus facile de changer la planète, d’une manière à pouvoir le mesurer aujourd’hui même, est de bien regarder votre propre vie et de décider quels changements positifs vous pouvez y faire, en commençant par ce que vous mangez.
Devenir végétalien fut probablement le plus grand changement que j’ai jamais fait dans ma vie et aussi une de mes plus grandes réalisations. Ce fut une véritable bataille au début, mais maintenant je suis fier de dire que je mange une alimentation complètement végétale –pas de viande, pas de produits laitiers, cent pour cent biologique (ce qui est une priorité absolue), et le plus frais est le mieux. Je voudrais pouvoir manger une alimentation « totalement crue », mais je ne le fais pas. Je mange probablement environ 90 % cru, mais laisse encore un petit soupçon d’aliments morts s’y glisser encore et encore. Au moins suis-je en mouvement dans la bonne direction.
[……..] Sortir du sucre et des graisses est difficile, je sais, particulièrement lorsque vous êtes jeune et pensez encore que votre corps est invincible. Mais il n’est jamais trop tôt, ou trop tard, pour apprendre la plus importante leçon de toutes : le chemin vers une tombe précoce passe directement par votre bouche.
Quand j’ai commencé la route vers ma transformation personnelle, je vivais la vie que la plupart des gens trouve tout à fait familière, sauf que j’étais peut-être un petit peu plus excessif dans mes mauvaises habitudes. J’avais environ 23 ans –j’aimais le coca, mes sucreries et mes beignets, et au drive-in de Mac Donald ils me connaissaient par mon nom. Je pensais alors que je me faisais du bien en buvant du lait, parce que les publicités à la TV me disaient « Le lait fait du bien au corps », et je l’achetais, juste comme tout le monde le faisait. Évidemment, je ne gaspillais pas de temps du tout à me demander de quelle façon mes choix pourraient affecter les autres ou l’environnement ; j’étais juste un jeune type égocentré pensant à sa carrière et ayant du succès et s’amusant – et j’en avais une bonne part.
[……] Je suppose que j’avais l’air plutôt en bonne santé quand j’étais dans ma vingtaine, vu de l’extérieur du moins. J’avais un physique agréablement athlétique et un beau bronzage dû au soleil californien. Et mon Dieu, j’avais encore la plupart de mes cheveux. Toutefois, quand je regarde en arrière, il y avait là des signes que mon corps essayait de me dire quelque chose.
Tout d’abord, tout le temps de ma croissance j’avais eu ce qu’on peut appeler un chronique « nez qui coule ». Peu importait que j’ai un rhume ou non, ma tête était toujours pleine de mucus et je me mouchais sans cesse en essayant d’éclaircir ma tête pour pouvoir respirer correctement. Pour compléter le mouchoir, je menais aussi une continuelle bataille contre l’acné et les taches rouges sur ma peau. Avec des moments pire que d’autres, mais les symptômes revenaient toujours quoi que je fasse. J’ai vu des médecins et des spécialistes pour essayer de comprendre où était le problème et ils me donnèrent des pilules pour éclaircir mes sinus et des crèmes pour ma peau, mais toutes les améliorations ne furent jamais que temporaires. A la fin, ce fut un complet étranger qui me donna la réponse à mon problème et par la même occasion changea complètement le cours de ma vie.
Un jour, je pris le bus pour aller quelque part et m’assis près d’une fille d’environ mon âge qui avait le nez plongé dans un livre. Ce ne fut pas long avant que le mucus s’installe, et très vite je me retrouvais mouchant, toussant et soufflant par le nez, faisant toutes sortes de bruits affreux. Elle le supporta plutôt bien pendant une dizaine de minutes ; elle continuait juste à lire son livre comme si elle ne m’entendait pas. Finalement cependant, je suppose qu’elle n’en pouvait plus, elle me regarda.
« Vous êtes intolérant au lactose » me dit-elle.
Je l’ai simplement regardée, le visage confus. Autant que j’en savais, les gens intolérants au lactose avait l’estomac malade quand ils mangeaient des produits laitiers, mais je n’avais pas ce problème. « Pardon ? » répondis-je, me mouchant à nouveau.
« Vous êtes intolérant au lactose » dit-elle à nouveau. « Si vous supprimez simplement les produits laitiers de votre alimentation, votre nez ne coulera plus dans quelques jours ».
Je ne pouvais tout simplement pas le croire. Je lui dis que j’avais eu ce problème toute ma vie que j’avais vu médecins et spécialistes pour m’en débarrasser, alors cette jeune fille qui me jette un œil et me dit que je dois supprimer les laitages ?
« C’est juste » dit-elle « et votre peau se nettoiera aussi ».
Il s’avéra qu’elle avait eu le même problème que moi et qu’elle eut assez de chance pour rencontrer un nutritionniste qui diagnostiqua une intolérance au lactose. Le nutritionniste la mit à un régime sans produits laitiers et elle n’eut plus de problème depuis. Je découvris plus tard que nous sommes tous intolérants au lactose ; c’est juste que certaines personnes ont des réactions pires que les autres. Ceci a probablement à voir avec le fait que la nature a créé le lait des vaches pour les bébés veaux, pas pour les humains. Le lait fait du bien au corps –au corps d’un veau.
Vraiment Grands Dieux, -pensais-je, après presque un quart de siècle de mouchage et de toux- j’étais fatigué de tout ce mucus, alors je décidais de suivre le conseil de cette fille, juste pour voir ce qui arriverait. Je fis un effort durant les jours suivant ce voyage en bus pour supprimer les laitages de mon régime – pas de lait, pas de fromage, pas de glace, pas de crème dans le café, et rien qui contienne des produits laitiers. En une journée je commençais à noter une différence. Mon nez ne coulait plus. Mes sinus étaient dégagés pour la première fois depuis des années, et alors ma tête n’avait plus l’air d’être emballée dans du coton. Je pouvais entendre mieux. Je pouvais respirer plus facilement et mon énergie et ma résistance ont augmenté. Après une semaine environ, ma peau avait perdu cet aspect rouge, taché, et l’acné commençait à disparaître. Ce fut une totale transformation.
Je me sentais si fantastique après juste quelques jours de suppression des laitages qu’il me fut facile de prendre l’engagement de ne plus jamais manger de produits laitiers, et j’ai tenu cette promesse jusqu’à ce jour. J’ai été trompé une ou deux fois par des serveurs ignorants mais j’en étais aussitôt averti parce que mon corps montrait immédiatement des symptômes grippaux. En dehors de cela je ne suis jamais revenu sur cette décision.
[….] Si les laitages avaient eu un tel effet sur ma santé et mon bien-être, que pouvait bien faire sur moi, pensais-je, tout ce que je mangeais au Mac Donald et toute cette malbouffe que je prenais par ailleurs ? Pour la première fois de ma vie je commençais à ressentir un réel besoin d’acquérir quelque degré de conscience au sujet de mon alimentation et de traiter mon corps comme le temple qu’il devrait être. Je m’éveillais finalement au fait qu’il y avait un énorme abîme entre la vie que j’expérimentais et la vie optimale que je pourrais expérimenter. Je commençais à penser réellement à ce que je mangeais, à lire des livres, à parler à des nutritionnistes, à poser des questions.
[…..] Plus vous regardez, plus vous voyez. Je venais d’un endroit où je ne pensais pas deux fois à tout ce que je mettais dans mon estomac, pour aller vers celui où je voulais savoir absolument tout sur ce que j’ingérais –d’où ça venait, comment c’était produit, et quels effets avaient sur mon corps les différents ingrédients et composants chimiques. [….] Et mon inspiration à devenir un végétalien, quelqu’un qui ne mange pas du tout de produits animaux, vient réellement d’un désir d’avoir plus d’énergie dans ma vie, parce que manger des animaux morts me détruisait tout simplement.
Abandonner la viande ne se fit pas d’un coup pour moi, comme me débarrasser des produits laitiers, mais exactement à cette époque je commençais le yoga, et je rencontrais une quantité de végétaliens. Je fus inspiré en parlant avec eux et en voyant combien ils étaient sains et pleins d’énergie.
[…..]
Quand j'ai commencé à voir mon corps changer et que j'ai senti la transformation sur l’ensemble de ma santé, j'ai su qu’il n’y aurait pas de retour en arrière. Ensuite quand mes enfants arrivèrent je commençais un tout nouveau changement, mental celui-là, loin de l’égocentrisme de mon passé vers une nouvelle attention aux autres et à la planète entière.
[….]
Extrait traduit du livre « How to go further ».
Colette
merci de d'avoir traduit le texte, je lis votre blog avec interet regulierement - je ne lis pas l'anglais, ce que je regrette car j'adorerai lire les livres de victoria boutenko , enfin peut etre bientot en français
bonne continuation et formidable travail que vous faites -
Rédigé par : [email protected] | 24 mai 2009 à 19:41
Merci pour votre commentaire !
Vous pouvez trouver un livre en français de Victoria Boutenko sur ce lien : https://shop.aliv-e.com/catalog/product_info.php?products_id=40
Bien cordialement,
Rédigé par : Colette et Nadège | 25 mai 2009 à 00:01