sous-titré : "pour une médecine plus écologique et moins chimique", ce livre (La détox, c'est la santé !) sorti depuis peu est une bouffée d'oxygène dans le monde médical, et va rejoindre les quelques trop rares ouvrages émanant d'hommes courageux de cette corporation, osant dire tout haut ce que, je l'espère, les autres pensent tout bas...
Même si je n'adhère pas, évidemment, à ses quelques recommandations concernant la viande et les produits laitiers, tout le reste est si "nourrissant" que je persisterai à en recommander la lecture. A chacun ensuite de juger. C'est un livre bourré de bon sens, outre les indiscutables connaissances, compétences, et expérience de ce psychiatre qui a la vraie curiosité du chercheur et n'hésite pas à dénoncer la sur-médicalisation actuelle, là où la nutrition suffirait, ou aiderait largement, à régler le problème. Il passe en revue un très grand nombre de maladies, donne des pistes qui ont le mérite de ne pas aller vers encore plus de pollutions de toutes sortes (du corps ou de la Terre, via les médicaments chimiques).
J'ai beaucoup apprécié la petite anecdote (mais est-elle si "petite" que ça ?) relatant ce qui lui est arrivé il y a plusieurs années lors de son séjour aux Etats-Unis. Ses trois enfants y étaient scolarisés et, comme tous les petits américains, avaient apporté leur repas : quelques morceaux tombent par terre. Les enfants ramassent et mangent... Dès le lendemain, convocation par la direction de l'école. On peut imaginer les "remontrances " au parent indigne qui n'élève pas "correctement" ses enfants !!! Je vous laisse découvrir dans le détail, dans le livre et avec les mots de ce médecin plein d'humour et d'humanité, ce récit amusant. Mais il y a une suite : 1 mois plus tard, une épidémie de gastro-entérite ravage l'école. Seuls 3 sont épargnés : les trois petits français !!! Réflexion....
Cette histoire m'a particulièrement interpellée pour une bonne raison : il y a quelques années j'avais appris que la Suisse (dont on sait qu'elle "lave plus blanc que blanc" et que la réputation de propreté n'est plus à faire), avait les taux les plus élevés d'allergies. Immédiatement, j'avais fait le rapprochement avec cet "excès" (??) de propreté.
Bien évidemment, il ne s'agit pas de revenir au Moyen-Âge, de vivre dans la saleté et de ne plus rien nettoyer. Mais n'allons-nous pas trop loin dans l'aseptie à tous crins : désinfectant pour ci, décapant pour ça ? Cette aseptie devant être, à mon avis, réservée à des lieux bien particuliers : là où elle est vitale (salles d'opérations en particulier).
Ailleurs : laissez jouer vos enfants dans la nature, laissez-les s'assoir sur le sol et s'il faut quand même bien se laver les mains avant les repas, le reste du temps laissez-les s'immuniser contre toutes ces bactéries inévitables que l'on voudrait nous convaincre de détruire : elles ne seront nocives que si notre corps est fragilisé, car si ses défenses sont entretenues ces bactéries y feront leur travail d'éboueurs en nous débarrassant avec efficacité de ses déchets.
Colette